Moussa Na Abou (enda tm) a pris note du fait que si nous comprenons généralement ce que l’on entend par ‘atténuation’ du changement climatique (à savoir la réduction des gaz à effets de serre), le concept de ‘adaptation’ demeure plus vague. Pourtant, les changements climatiques, ce n’est pas quelque chose de nouveau pour le paysan africain. Cela fait longtemps que les paysans du Sahel doivent régulièrement adapter leurs pratiques à des changements de température et de pluviosité. Tient-on suffisamment compte de leur savoir-faire ? Est-il tout fait juste d’arguer que le changement climatique d’aujourd’hui est ‘différent’ parce qu’il constitue une tendance générale à long terme pour ne pas donner une plus grande priorité à utiliser les savoirs locaux ? Je n’en suis pas si sure.
Ceci dit, en Afrique de l’Ouest francophone, AdaptAfrica s’y attelle, via son partenaire enda tm qui crée des partenariats avec des organisations de base et des mouvements communautaires engagées.
J’ai été très intéressée par les centres Maarifa (savoir, en swahili) mis en place par ALIN (Arid Land Information Network) au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda. Ces ‘centres de connaissances des communautés’ sont installés dans des petites villes rurales et équipées d’ordinateurs, d’accès à Internet et autres outils TIC, de manière à favoriser l’échange de connaissances et l’accroissement des compétences des communautés de base. Pour abriter les centres Maarifa, ALIN utilise d’anciens conteneurs ou utilise une pièce mis à sa disposition par le bureau local du ministère de l’Agriculture. Les centres servent de points de rencontres entre paysans, agents de développement, chercheurs, experts, etc.
La session d’aujourd’hui a permis de se faire une idée générale du changement climatique en Afrique. Demain, la session sur les changements climatiques et l’agriculture continue. On devrait davantage échanger sur les techniques, pratiques et expériences en matière d’adaptation aux changements climatiques en Afrique. J’espère que cela nous rapprochera un peu plus du ‘terrain’.
Post by: Camille De Stoop
No comments:
Post a Comment